samedi 30 juin 2012

Erreurs estivales

Il y a de quoi qui me colle à la peau. Une poix qui dissémine ma décence à travers toutes les gaffes possibles et impossibles. La vanité cultivée par l'ennui, par la possibilité de passer à autre chose avec des rires gras de fin de soirée. Complicité éthylique et convergences d'intérêts pour mieux me décevoir, le matin.

L'alcool qui fait frémir la chair, le coeur en morceaux. Et ce matin trop chaud qui se fracasse en rayons éclatants, brûlants, comme nous. La sueur qui ruisselle, l'ardeur qui me rattrape au détour de caresses trop lentes, l'amour pressé et insatisfaisant.

L'incongruité d'un autre épiderme alors que j'ai encore la peau de l'autre sous les ongles, l'odeur de l'autre dans mes cheveux. Mais une fierté vengeresse à m'imaginer la première à franchir les limites d'un « autre partenaire. »

Et le malaise au salon. La fuite, deux baisers pour seule réaction devant la confusion de mes désirs. Le silence qui s'ensuit, la honte qui nous colle aux semelles, l'insatisfaction des choses précipitées. L'amer arrière-goût d'avoir tout cassé, encore.

J'émerge d'un écueil en tombant dans un autre. Porte de sortie qui m'enfonce davantage dans les entrelacs du deuil amoureux.

Rien ne change, les jours d'été me tuent un peu plus chaque jour.

Et tu ne reviendras pas. Seule certitude qui se profile au loin, dans le ronron interminable du temps. 

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