samedi 9 février 2013

Cheers darlin'

Le plus dur, dans le fond, c'est savoir que ça aurait pu aller plus loin, mais peut-être pas quand on y pense, mais être certaine de rien parce qu'on s'est jamais rien vraiment dit, ou tu m'as jamais vraiment rien dit parce que moi j'étais sûre que tu t'intéressais pas à moi pour vrai, juste pour avoir quelqu'un dans ton lit qui souhaite pas s'engager. Too sad to give a fuck, comme dans la chanson de Bright Eyes. 

Et tu me fuis plus fort que jamais, et tes amis m'invitent plus, un peu penauds, parce que t'es trop mal et je comprends toujours pas pourquoi tu capotes encore après 6 mois et demi de « rupture » pour une romance édulcorée à la bière, de gros max' 4-5 semaines. 

Mais j'apprends les choses en retard, j'arrive trop tard, et il faut que je fasse comme si je te connaissais pas quand je te croise no where au concert et que tu es assis dans le banc juste en arrière de moi, et il faut que je me taise et que je ne te dise pas tout ce que j'avais prévu te dire la prochaine fois que j'allais te croiser parce que tu étais avec ta mère. Pis y'a toujours ben des limites à avoir l'air folle. Parce que, t'sais. Ta mère. 

Et là tu t'éloignes, on est plus loin qu'on n'aurait jamais pu l'être autrement, que j'aurais jamais crû tomber ; et y'a l'autre gars qui me texte tout le temps et moi, comme une imbécile, je pense encore un peu trop à toi, toi mon rebound un peu maladroit, toi que j'ai aimé un peu à reculons un matin cuisant de juin, mais que je n'arrive pas à extraire de ma tête.

Mais ce soir, j'arpenterai encore les bars avec un beau sourire et un maquillage impeccable, parce que l'alcool est une consolation comme une autre, et c'est quand même mon anniversaire, où tu étais venu l'an dernier et où tu ne seras pas ce soir. Et je constuirai sur tes débris et avec les mots noyés dans la mousse des pichets une version améliorée de la tristesse.

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