jeudi 15 janvier 2009

Je dois me calmer. Encore une fois. C'est toujours, toujours ainsi avec cette personne. Je m'en fais alors que je n'ai pas de raison valable pour m'en faire. Je m'exècre au plus haut point !
J'ai écrit à la dite-personne ce midi ; je sais que la dite-personne est au bureau aujourd'hui et que son ordinateur doit être allumé et que ses courriels doivent être pris (je ne sais pas à quelle fréquence et à quelle heure, par contre) ; je sais que je suis quelqu'un d'envahissante et d'insignifiante et de stupide (même si on me dit que cela ne doit pas être le cas) mais que la dite-personne a l'air de bien m'apprécier et d'aimer discuter avec moi (ou, du moins, ce sont les signaux perçus par la tête folle que je suis) ; je sais que, si la dite-personne ne voulait plus que l'on se voit pour discuter, elle me le dirait en pleine face au lieu de se camoufler derrière une fausse gentillesse et un entrain hypocrite ; je sais que ne pas répondre à un courriel ne se fait pas, surtout quand la dite-personne et moi allons certainement nous croiser bientôt ; je sais que la personne en question n'a peut-être PAS EU LE TEMPS de me répondre. Oui, je sais tout cela et pourtant, je stresse et m'en fais parce que je viens de prendre mes courriels et qu'elle n'a pas répondu à mon foutu message qui était d'ailleurs très bien. Peut-être qu'elle n'était pas au bureau aujourd'hui ou qu'elle n'a pas encore pris le temps de répondre à mon message ou qu'elle était partie au moment où je l'ai envoyé ou qu'elle a seulement regardé ses courriels dans le matin et qu'elle ne l'a pas fait par la suite ; mais, cela, je m'en fiche un peu, je veux seulement une réponse, savoir si, oui ou non, je pourrai passer (et quand, si cela se trouve) pour que l'on puisse discuter !
Ah, et puis, c'est idiot ; pourquoi je m'en fais toujours ? Parce que je n'ai pas confiance en moi. Parce que mes expériences à ce sujet (bien que c'était bien différent alors) m'ont appris à craindre et à douter. Parce que j'ai peur que, du jour au lendemain, elle décide que l'on n'est plus « amies » alors que je tiens tellement à ces conversations. C'est dont ridicule, être ainsi dépendante d'une personne avec qui l'on n'est même pas amies et dont le but est justement cela, l'amitié ! Et, en même temps, je sens que je ne peux pas lui demander en pleine face si je suis envahissante ou non ; je ne sais pas comment mettre ça en contexte et je ne veux pas vraiment savoir la réponse. Si elle me disait que je le suis et qu'elle préfèrerait que je cesse de venir la voir pour discuter, j'aurais beaucoup de peine. J'ai peur qu'elle m'abandonne ; et, d'ailleurs, pourquoi l'abandon ? Elle ne me tient pas, ce n'est pas mon maître ou ma mère ni rien ! Et cette crainte de trop faire et de paraître louche, cela me fiche la trouille et m'ôte complètement ma confiance en moi ; et elle le sent, elle le sait ; et cela doit la rendre plus mal à l'aise envers moi, envers comment agir avec moi. Si elle veut que nous cessions ces discussions, peut-être aurait-elle peur que je me mette à m'en faire pour le reste de ma vie, et que je ne me sente plus jamais à l'aise d'aller voir un prof pour avoir une amitié ?
Holà, on se calme ! Cela ne fait même pas 12 heures que je lui ai écrit ; habituellement, je ne m'en fais pas ainsi, je sais qu'elle est occupée. Mais c'est que, en ce moment, je ne sais pas si elle est occupée ou pas. Voilà ce qui me trouble. Je ne sais pas si ce mutisme est prétexte ou réalité. J'ai peur, encore. Je sais que, demain matin, dès que je vais me lever, je vais ouvrir mon ordinateur et serai terriblement déçue parce que je n'aurai pas de réponse ; et je vais me mettre à douter pour le reste du week-end, jusqu'à temps que je la revoie. Et là, je serai mal à l'aise parce qu'elle aura vu mon message et qu'elle m'aura ignorée.
Bon, suffit. Si cela se trouve, j'aurai une réponse demain matin.

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