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L’instant d’un geste, et tes mains nues se posent sur mon ombre
Murmure d’un matin qui prend vie entre tes doigts
Et je me rappelle du printemps qui s’étale sur la feuille
ces trois notes répétées à l’infini
ces fleurs blanches au bout des lèvres
cette robe qui cachait le jeu tacite des porcelaines
Le temps froisse les cils comblés les visages cernés de café
Et tes mains nues que je fixe ne cessent de restreindre l’air entre nous.
Un instant, et novembre détourne le regard que tu lèves sur moi
Ton regard où tremble la tristesse de l’immobile
où gît le relief de tes nuits bleues et blanches
Ta voix s’empêtre dans le sentier trébuche sur les lignes trop droites
Et ta maladresse porte l’eau trop chaude à mes lèvres à la source russe de thé
mots savants qui meurent dans ma gorge
yeux clos pour déglutir le vide
Mes yeux insistent ta langue s’enfourche
Dis-moi ce que je sais déjà.
Un seul instant, et le tu se cogne contre mes dents
bruissement en mi bémol dans l’indécence du noir de tout ce noir !
Tu cueilles l’insolence d’un frôlement d’haleine
l’ombre d’une mélodie sur nos bouches closes.
Désapprend-moi l’été en sifflotant les airs que j’ai oubliés derrière
là où la vie reprend son souffle
Je déploie nos cendres sur les feuilles
J’y grave tes sourires confus mes vers abîmés au creux du vent
Pourquoi tes yeux sont-ils si tristes ?
Tes mains nues se sont dérobées derrière l’audace tes mains pudiques de leur blancheur cruelle
Et je noircis le papier où tu as posé l’empreinte de tes rêves
je valse avec les images que mes doigts n’ont pas su saisir
avalée par l’insomnie à l’envers du monde
Je suis la prisonnière du vertige des aurores automnales
Pour un instant, j’ai tracé le monde sur tes joues
Mais le verre ne se fissure pas, et ton ombre dérive sur une quatrième note trop longue.
Désapprend-moi l’été en sifflotant les airs que j’ai oubliés derrière
là où la vie reprend son souffle
Je déploie nos cendres sur les feuilles
J’y grave tes sourires confus mes vers abîmés au creux du vent
Pourquoi tes yeux sont-ils si tristes ?
Tes mains nues se sont dérobées derrière l’audace tes mains pudiques de leur blancheur cruelle
Et je noircis le papier où tu as posé l’empreinte de tes rêves
je valse avec les images que mes doigts n’ont pas su saisir
avalée par l’insomnie à l’envers du monde
Je suis la prisonnière du vertige des aurores automnales
Pour un instant, j’ai tracé le monde sur tes joues
Mais le verre ne se fissure pas, et ton ombre dérive sur une quatrième note trop longue.
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