mardi 27 juillet 2010

La cigarette.

Le coeur encore serré par une angoisse inexpliquée, inexprimée ; la vision intermittente d'un rêve étrange où je le retrouvais comme autrefois, dans un local éclairé par des vieux néons et des fenêtres enneigées. On parlait comme avant, on se souriait et ce jeu de regards reprenait comme s'il n'avait jamais cessé, comme si le fil qui liait nos yeux ne s'était jamais cassé.

Une amie me disait: « C’est donc bien déplaisant rêver à quelque chose de trop beau. Ça fait mal. Je préfère les cauchemars aux rêves, au moins, tu te dis que c’était pas vrai, une couple de mauvais sentiments pas vraiment ressentis. » 

J'ai repensé à ça ce matin, et c'est absolument vrai. 

Alors je bois du café et essaie de lire Proust quand tout ce à quoi je pense, c'est lui, c'est la possibilité de reprendre nos échanges comme avant. 

J'essaie d'écrire, j'essaie de voir des gens : et rien n'est fructueux. 

Alors j'écoute cette chanson. Et je la chante, et j'ai hâte d'avoir des nouvelles. 

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Ah, Proust, il a un humour sublime.

Mois, j'estime les cauchemars aussi.

Sur le pont d'Avignon. Le coup frappa l'enfant à la machoire. Il resta debout. Sourirant. Le tirailleur: rien. Le fusil: aucun. Et il y avait cette aube et ce soir pleins d'expectations les plus brillantes.

S'il vous plait...

Poétudes

( ORDGALLER )

- Peter Ingestad, Sverige