jeudi 29 juillet 2010

Le vin, vieil amant qui ne déserte jamais.

Dur réveil. Dur lendemain d'une soirée de coupes de vin rouge, de cigarettes et de vieux souvenirs ressassés du passé entre deux ou trois propos plus frivoles. Quelques heures de sommeil à peine pour faire face à mon irresponsabilité et me rendre au travail tant bien que mal. Et le café ne fait pas encore effet : combien en faudra-t-il pour compléter revivifier mes neurones sclérosées dans un sommeil de lendemain de veille ?

J'ai bu du vin, et j'ai trop parlé. J'ai tout raconté à une amie sur B., sur un banc d'autobus indiscret, où le brouillard d'ivresse qui m'entourait dissipait la foule et faisait tomber mes inhibitions. Il y en a pour qui l'ivresse hausse la libido et provoque cette envie de coucher avec un peu n'importe qui ; pour ma part, c'est surtout mes secrets que je dilapide, et non mes baisers, mon amour. Peut-être est-ce seulement car je n'en ai pas la chance, et l'alcool englouti impose la dilapidation de quelque chose de précieux. Je ne sais pas. Peut-être est-ce une manière d'évacuer tout ce côté guindé qui est le mien et qui m'enferme, qui me coince ?

Le fait est que je suis un peu tannée de crier ma vie à tous les toits sous prétexte que j'ai un verre de trop dans le nez.

Et que j'ai vraiment envie de revoir B. en ce moment, même si je suis terrorisée à l'idée que les choses puissent avoir changé entre nous. J'aimerais reprendre nos échanges là où nous les avons laissés, mais j'ai peur de me frapper au mur du changement, de m'y briser ; de revivre la froideur de R. dans les traits plus jeunes et plus "amoureux". D'avoir attendu 1 an pour finir par, au fond, envenimer le souvenir d'une belle histoire qu'il m'importe tellement de recommencer.

Et en attendant d'avoir une réponse à mes inquiétudes, à certains courriels qui ne lui sont pas dédiés, je continue d'étirer l'amour comme un vieil élastique trop usé.

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