samedi 18 septembre 2010

Vermicelles de riz et thé vert

Je voudrais retourner dans ce petit restaurant chinois, perdu à Montréal tout près du Monument National où nous étions allés voir un opéra de Mozart. Voir les chaises dépareillées, les tables rectangulaires en stuc blanc, comme dans une cafétéria d'école ; manger le même repas dont j'ai oublié la saveur, repas qui était d'ailleurs succulent et que nous avions partagé comme nous partageons nos goûts, nos opinions, nos regards.

J'aimerais y retourner. Seule ou avec lui ; qu'importe ? Besoin de constater, de considérer cette étape cruciale dans le développement de notre relation, de nos impressions. Besoin de me réimprégner, de re-solidifier mes bases et celles de cette drôle d'histoire qui s'étire peut-être trop longtemps. Plus longtemps qu'elle n'aurait dû, certainement.

Et je me questionne sérieusement quant à l'avenir de tout ça : approfondir ce qu'on vivait avant mais stagner dans toute cette amitié inavouée aux désirs vagues, intermittents ; ou prendre le risque d'aller plus loin, là où c'est impossible, là où tout peut se casser, se briser pour un seul contact charnel.

Les 3 mois initiaux de nos rapports s'étirent, s'allongent, et j'aimerais peut-être savoir si les choses vont finir par changer ; sinon, pourquoi continuer ?

Parce qu'il me semble que la fébrilité de nos rencontres ne peut toujours rester ainsi entre lui et moi ; je pense que, un jour ou l'autre, elle devra s'affirmer. S'afficher, se déclarer et exploser. Bouches colmatées par erreur, et mains qui se cherchent sous des vêtements qui s'effeuillent.

Ou nous allons devoir nous quitter. Ne plus jamais se revoir. S'oublier.

Impasse de merde.

2 commentaires:

Mr point a dit…

je crois que je suis le seul visiteur de ton blog!!? je continuerai à vous rendre visite régulièrement parce que j'adore ta façon d'écrire.

isabelle a dit…

Bien sûr que je lis tes commentaires, et j'apprécie beaucoup tes visites ! :)