Tes joues ont le goût du temps qui passe
J'y puise un peu de soleil du bout des doigts
Une dernière feuille s'est posée au bord de la fenêtre
Elle craque sous ton souffle sous le poids de tes yeux
et s'envole avec la poussière.
Tes joues ont le goût des soirs d’hiver
J'y glisse comme sur la neige après la pluie.
Un visage disparaît dans le mouvement
Il s’agrippe à mes yeux aux dernières lueurs du soir
et meurt dans un sursaut symphonique.
Tu marches sur un fil
Tu ne regardes pas en bas par crainte de fêler le verre.
J’ai peur du vide colmaté par les cafés froids
les soirées venteuses lourdes de silence
des doigts immobiles, las de se chercher
Le temps passe encore et ne tombe pas
comme la pluie lourde de décembre.
J’attends que l’on me tende l’autre joue.
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