vendredi 20 août 2010

Enfer et damnations !

Je pense que l'Université Laval m'en veut et me tiendra dans l'insatiable attente jusqu'au 30 août 18h30.

Le nom d'un premier chargé de cours a été affiché, et l'autre demeure derrière un ACU ingrat, inactif. Il me nargue avec ses trois lettres grasses et rondes, devenues piquantes à cause du A. Je m'en fiche de savoir qui est mon prof de création. Contente de savoir que j'ai pas la fille un peu folle, mais vraiment, pourquoi ?

Desfois, j'me dis que la vie est contre moi. Je pleure un soir en buvant trop de vin, je m'indigne l'autre contre une succession d'événements qui font que je hais tout ce qui m'entoure : famille, temps, job, été, courriels qui ne viennent pas.

J'aime vainement, dans le vide ; j'aime les images que j'ébauche grossièrement quand je ferme les yeux et qui me percutent par le beauté sur le dos de mes paupières fatiguées. J'aime en sachant combien c'est illusoire, à quel point c'est à sens unique et je me grise de petits détails, des bribes de sens que je déculpe dans mes écrits, dans mes souvenirs.

On peut en dire long sur un regard. Mais ce long n'est pas infini, et je devrais peut-être en revenir, parfois.

Au moins, cette anastomose de regards devant le Casault ou dans un bureau beige et sans fenêtre me fait comprendre bien des choses.

J'ai des moeurs de femme d'une autre époque, d'une autre génération, et j'agis comme si j'avais atteint la trentaine. Alors je m'assume, et irai boire du Pinot noir contre le comptoir un peu sale d'un bar en laissant ma classe intemporelle de perles et de robes noires agir sur ceux qui sont en âge d'être jeunes papas.

Ou qui le sont déjà.

Et c'est toujours ACU qui est écrit sur ma grille horaire !

Enfer et damnations !!

Aucun commentaire: