lundi 25 janvier 2010

Le soleil s'est noyé dans son sang qui se fige.

J'ai à lire Baudelaire pour mon cours de Genres littéraires II - Poésie et Essai ; je suis donc retombée sur Harmonie du soir, l'un de mes poèmes préférés.

Je vous le partage donc, êtres assoiffés de beauté et de passion qui lisez mon blog !

Harmonie du soir


Voici venir les temps où vibrant sur sa tige
Chaque fleur s'évapore ainsi qu'un encensoir ;
Les sons et les parfums tournent dans l'air du soir ;
Valse mélancolique et langoureux vertige !

Chaque fleur s'évapore ainsi qu'un encensoir ;
Le violon frémit comme un cœur qu'on afflige ;
Valse mélancolique et langoureux vertige !
Le ciel est triste et beau comme un grand reposoir.

Le violon frémit comme un cœur qu'on afflige,
Un cœur tendre, qui hait le néant vaste et noir !
Le ciel est triste et beau comme un grand reposoir ;
Le soleil s'est noyé dans son sang qui se fige.

Un cœur tendre, qui hait le néant vaste et noir,
Du passé lumineux recueille tout vestige !
Le soleil s'est noyé dans son sang qui se fige...
Ton souvenir en moi luit comme un ostensoir !

Je retourne donc à ma lecture ; demain, ça ira mieux, la douleur et l'indifférence seront étouffées par le sublime. Je combats ce béguin bien niaiseux avec le plus de ferveur possible ; de toute manière, ma rédemption réside en demain matin. La conversation va me faire du bien ; un peu de grandeur et de beauté dans ces jours gris, glacés et pluvieux de...janvier !
 
« Hop hop hop, messieurs dames ! » ; oui oui, je m'en vais lire...
Ah, c'est pas drôle, s'inventer une conscience avec les expressions de quelqu'un d'autre...
 
Isabelle, tu es ridicule ; va lire, maintenant !

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