samedi 9 janvier 2010

Gainsbourg sussure à mon oreille et me tire de ma léthargie exténuée


Je viens de terminer un court roman de Cocteau, Les Enfants terribles, oeuvre qui m'est apparue très poétique et très touchante. Je ne saurais vraiment mettre le doigt sur le pourquoi de cette interpellation, car l'histoire amoureuse et déchirante d'un frère et d'une soeur n'a rien à voir avec ma petite vie ridiculement solitaire. Mais, vraiment, c'était très poétique - désolée pour l'abus de cet épithète, mais vraiment, c'est ce qui m'apparait le plus descriptif de l'oeuvre ; on cernait des images, des atmosphères, des émotions mais, à plusieurs reprises, on ne pouvait savoir de quoi il en était vraiment (ou peut-être est-ce mon inattention, mon inintelligence). Une histoire poignante, touchante, brossée avec une langue lyrique et poétique, qui nous est dévoilée sous un voile un peu brouillé. Ce qui, peut-être, participe au charme de ce court roman. Je le recommande vivement à ceux qui ont envie d'une petite bulle de magie dans ce janvier âpre et glacial !

Et, bien sûr, Les Trois Mousquetaires. Ahh ! Athos, c'est l'homme de ma vie. Je n'ai rien d'autre à dire sauf de vous demander violemment : MAIS QU'EST-CE QUE VOUS ATTENDEZ POUR LIRE CE CHEF-D'OEUVRE, BANDE DE CAVES ? (non, bien sûr, mais tout de même, c'est captivant, palpitant ; j'ai trouvé l'homme de ma vie dans ce roman, comme j'en trouve partout dans mes lectures, dans mes écoutes, dans mes cours, dans ma vie que les hommes désertent cruellement...) Très différent du roman de Cocteau, qui offre à l'âme un peu de poésie, une bulle brillante mais un peu sombre, celui de Dumas est une fresque vivante d'une époque éloignée et souvent oubliée de notre médiocrité contemporaine, une épopée haletante, captivante que l'on ne veut jamais refermer, refuser. Pas pour rien que Yolaine l'a lu en une seule journée ! C'était magnifique, brillant ; un jour que j'aurais le temps, je m'y replongerai, comme je me suis jurée de retourner sur la place Notre-Dame avec la prose de Hugo et tous ces autres endroits proposés par les grands (et moins grands) auteurs.

Continuons sur des propos littéraires : je recommence les cours lundi et j'ai (enfin!) eu mon relevé de notes : A + en Création et en Programme individuel de lecture, A en Genres littéraires et A - en Littérature des origines à 1680 et en Métho. Pas mal pour une première session ! *se donne une tape d'encouragement dans le dos voûté et enkylosé par les heures trop nombreuses passées à servir des clients difficiles chez Van Houtte*. Mais la question s'impose : suis-je prête à affronter la nouvelle, affublée d'un cours de plus (moi et mon incapacité à faire un choix !) et d'une fatigue encombrante ? Nous verrons ; j'espère, et j'ai hâte de retourner chez les Littéraires du De Koninck !

La déformation professionnelle hante maintenant ma vie, je suis une horrible littéraire sans vie et sans amis : j'ai rêvé que je sortais avec Chateaubriand qui est mort depuis près de deux siècles !!! Vraiment, j'ai besoin de rencontrer quelqu'un, ou de changer de programme (ce que je ne voudrais pour rien au monde !) ; il est temps de faire quelque chose avec ce pauvre coeur flasque et gribouillé, encore lacéré par l'indifférence intéressée d'autrefois !

Et puisque je ne dis rien d'intéressant dans cette entrée, je vous laisse sur ce magnifique portrait de l'homme qui hante mes nuits (dixit le beau François-René ; Benjamin, va te rhabiller !), vous souhaite une belle rentrée scolaire (pour les universitaires de Québec) et vais me terrer dans un petit roman de Vian, Shoskatovich et Cocteau Twins aux oreilles en mangeant une tarte au chocolat ; puis, j'irai me coucher vers 20 ou 21 heures parce que je retourne sous la hotte bruyante et fétide du VH.




... pourquoi est-ce que je trouve qu'il a un air de famille avec Benjamin ? *se flagelle dix fois pour avoir pensé à l'homme interdit*.

1 commentaire:

O Justine O .. a dit…

** Flagellation de stupéfaction de voir que ton état moral ne se renforcit pas..**

Non, mais chère âme; qui es-tu pour être à la fois aussi intelligente et riche de mots.. et terrorisante par tes pensées non respectueuses envers ton petit TOI?!.. je ne comprendrai peut-être jamais ce que tu cultives comme perception de toi-même.. mais nom de Dieu, sois donc un peu consciente de tout ce qui s'offre à toi, et de ce que tu vaux! Une mine d'or se cache dans ce petit coeur! Déchire-toi une oreillette, deux ventricules et ouvre toi l'aorte (un peu morbide!) et montre au grand jour tout ce que tu possèdes comme grandeur d'âme!!


Bon.. assez de morale pour l'instant.. ;)

...je te laisse sur ces paroles lourdes de sens qui ont encensé ta journée.. utilises-les à bon essient, lol!
« Je vais et je viens... entre tes reins.. et je me retiens..!»

Mais quelle poésie... (sarcasme, bien entendu!)

Je t'Aime d'Amour ma belle petite collègue.. et surtout amie..
Merci de ton oreille attentive, en l'occurence, la droite.. haha! <3