Discussion avec Maude aujourd'hui au Temps Perdu. 20 ans (enfin, presque pour moi), ou cette sensation d'être parfois tellement jeune mais aussi tellement, profondément, trop vieille. D'avoir vécu et surtout compris tellement de choses, de vérités dans cette vie, comme si l'on avait vécu les 3 siècles qui viennent de s'écouler. D'avoir espéré, souffert, aimé comme si l'on avait eu 7 vies. 20 ans, c'est l'aube d'une vie ; c'est la sensation de vivre dans le présent, affublés d'un passé encore tangible qui nous a tant appris, qui nous a forgé, qui nous transformera encore, et la conscience si forte d'avoir encore cet avenir qui se déploie devant nous et qui nécéssite notre force, notre humanité, notre excessivité parfois. 20 ans, l'âge où tout est possible avec cette lucidité qui nous rend aptes à bien - mieux ? - juger les questions qui nous tiennent à coeur, sans nous plonger dans un nihilisme insoutenable. (enfin, pour ma part).
Pour la première fois, j'aime avoir 20 ans ; je ne voudrais pas être plus vieille ; je me sens jeune adulte, aimante et aimée, intéressante et intéressée. Je ne suis plus l'ombre d'une adulte en devenir : je deviens cette adulte que je veux être. Et je me sens follement vivante.
J'ai recommencé l'université aujourd'hui. J'étais contente : revoir mes amis-en-devenir, faire quelque chose d'intellectuel de mon pauvre cerveau ramolli par l'odeur du café Vanille-Noisette du VH et des grillés dans le four, apprendre et cheminer peu à peu vers la sagesse. Car la lecture, l'expérience humaine, la philosophie donnent des ailes et poussent à atteindre une certaine forme de sagesse à laquelle nous aspirerons toujours - enfin, je daigne l'espérer. C'est pourquoi j'aime encore plus être une étudiante en littérature, malgré mes rêves louches ; j'ai l'impression de me battre - abstraitement, peut-être - pour mes convictions culturelles et artistiques. Car c'est à 20 ans, je crois, que nos convictions sont le plus inébranlables et nos passions les plus fortes !
Vous voulez de la culture, en v'la !
Et j'aimerais avoir une autre chanson en tête que « À 20 ans » de Lorie, feu de paille nunuche dont je n'ai plus jamais entendu parler depuis qu'elle sort avec Garou.
Sur ce commentaire pertinent comme tout, j'ai hâte de discuter avec Yolaine en me promettant d'étouffer mon amertume méprisante - ou, du moins, la transformer en quelque chose de positif - envers la société fade et médiocre qui ne veut ni lire ni réfléchir, occupée comme elle est d'écouter ses insignifiances.
Ce sera mon dernier commentaire qui suinte le mépris.
1 commentaire:
«.. à 20 ans, on est invincibles, à 20 ans, rien n'est impossible.. on traverse les jours en chantant..»
Les lubies dont je raffole.. apprendre à te connaître à travers tes écrits, sans soupçonner un seul instant tout ce potentiel littéraire...jusqu'à ne trouver que trop intensément vrai tout ce que j'y lis. J'ai tout de même pris un certain plaisir à suivre tes traces.. (je t'explique plus tard!) sans nécessairemnt le vouloir, la volonté étant trop forte.
Je peux comprendre ce sentiment de posséder une maturité et une compréhension de la vie autre que celle dont les jeunes gens sont pourvus. Mais encore davantage, je peux essayer de comprendre ce qui habite ton coeur quand tu me sors au grand jour ces phrases que je te fais ravaler, puisque moi, je sais que tu es extraordinaire. Rien de moins.
Voila les derniers vers de mon plus récent poème.. il me faisait penser à toi.
Tant de superficialités et d'images retouchées
de toutes parts
Nous forcent à nous convaincre de notre incapacité à être à la hauteur de cette société de «paraître»
Cherchons la perfection dans ce faux monde, les yeux hagards
Avec de fausses blondes, aux faux seins, trop liftée pour même penser à seulement «être»
Et si tant de choses peuvent parraître comme une évidence
Dans une vie si abondemment sertie de fausses pierres
Je ne serai alors qu'une vulgaire roche sans importance
Et, de ce statut, je serai plus que fière..
Je t'Aime ma belle Isa! xxx
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