mercredi 3 février 2010

You look so young.

C'est ce soir qu'on va au théâtre, M. et moi. Je meurs. Meurs. Je suis morte.

Je vais le chercher à sa maison, mais je ne sais pas si j'ai envie d'aller sonner chez lui. Ça fait formel, si ses parents sont là et tout... Je vais mourir de gêne, et ahh, je sais pas... J'ai pas envie de voir ses parents, je vais me sentir mal et jugée et stupide et trop... intéressée par leur fils ! Ah merde, ce que c'est dur ! En plus, c'est tellement une rencontre amicale que nous allons avoir, pourquoi est-ce que j'imagine que ça risque d'aller plus loin, très loin, si loin... Je veux lui proposer de faire quelque chose après le spectacle, mais est-ce que ça va faire trop insistant, trop... trop ? J'ai proposé l'invitation du spectacle, il a pseudo-hésité ; est-ce que rallonger l'expérience serait juste trop ?

On m'a dit de faire comme je le sentais... Comment vais-je le sentir ?

En plus, comme pour faire exprès, nous sommes aujourd'hui le 3 février. Il y a cinq ans, R. entrait dans ma vie, y était déjà entré depuis 13 hrs et quart environ de l'après-midi, et je cheminais vers le chalet, la tête pleine de réminiscences et d'étincelles de son spectacle, lui et sa guitaire, silhouette noire contre toile rouge et lumineuse. Je tombais amoureuse de R., qui allait tour à tour gâcher et briller ma vie pendant 3 ans environ. Et, en cette même journée, je vais au théâtre avec un gars. Première « date » - même si c'en est pas une vraiment, c'est moi qui invite un garçon qui m'intéresse seul à seule. Je trouve ça ironique, quand même. Il y a 5 petites années, je mourais d'amour ; aujourd'hui, je meurs de stress car je vois un mec. Qui m'intéresse.

Bon. Assez avec la pseudo-intervention d'un destin intelligent... Quoique, parfois, j'ai l'impression qu'on se joue de moi avec ce genre de coïncidences...

Je quitte l'ordi. Nous verrons comment ça se déroule pour ce soir.

Merde. J'ai peur !

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