samedi 6 mars 2010

Je vomis des alexandrins

Ouf !

Analyser des poèmes, à la méthode de ma professeure de Genres Litt., est un sport extrême ; je n'en peux plus de compter des pieds, d'examiner des structures, d'étudier des enjambements et des contre-rejets en m'attardant à peine au sens des mots, des figures de style, des champs lexicaux.

Je pourrais presque par // ler en alexandrins.

À temps complet.

Bon, hormis ma saturation profonde de l'analyse structurale poétique et mon fantasme le plus grand dernièrement de bruler mon petit traité de versification (La Société des Poètes Disparus : arrachez les 22 premières pages de votre recueil de poésie. Ahh...), je prends une résolution capitale : M. est mort.

Dans mon coeur, du moins, puisque je ne voudrais pas qu'il meurt pour vrai.

Je veux que nous soyons amis, mais je cesse à partir de maintenant de penser à lui comme à un potentiel amoureux ; il n'est pas intéressé, je ne l'obligerai pas et je ne veux plus perdre mon temps à m'acharner. Je ne veux plus avoir de peine pour ce petit insignifiant au teint et au foulard rougeâtres. C'est fini.

Voilà. Et, pour faciliter l'oubli, je me propose de me forcer à tomber amoureuse pour vrai, pas en blagues parce que ça, c'est fait depuis longtemps, de mon prof. de littérature française, G. Ça ne devrait pas être trop trop difficile, je suis en terrain connu, et il est tellement cultivé et cute que ça va presque aller de soi. J'aurai juste à passer outre sa calvitie précoce, mais sinon, c'est l'homme de ma vie.

Et c'est tellement sexy une relation prof d'université - étudiante !!

Ça va m'encourager dans mes avances subtiles de doux regards dans l'auditorium où 100 élèves prennent fiévreusement en notes ce que l'accent français craquant de G. débite en termes livresques et érotiques à mon égard. Surtout qu'il n'est pas si vieux que ça (environ 36) et que, selon mon radar, il n'est pas marié.

Isabelle, c'est ta chance de te venger de M. et de réaliser ton fantasme le plus fou.

Voilà pour en fin de semaine. Peut-être un peu trop de bière hier, pas assez de sommeil cette nuit et trop de travail aujourd'hui rendent cet article d'un n'importe quoi remarquable, notable mais c'est ce que j'ai à dire.

Vivement mon cours de Formation à la vie culturelle de la session d'automne, où B. et moi renouerons enfin nos regards luisants !

Un grand latté du Second Cup et mes notes de littérature française pour ce soir !

1 commentaire:

Jigé a dit…

Salut amie et merci du partage. C’est tout à fait par hasard, au gré de mes explorations des blogs, que j’ai atterri ici.

Intéressant de te lire, dis donc. Tu racontes des choses ordinaires, mais c'est si bien dit qu'on veut lire la suite. En lisant "Je vomis des alexandrins" je me suis dit: "elle est expressive! (Moi, je suis plutôt philosophique).

NOTE. Mon blog parle de la connaissance de soi. Si le coeur t'en dit, tu es bienvenue.