Nous avons souvent, voire toujours, l'impression que, lorsque nous allons revoir une personne quittée depuis longtemps sans l'avoir revue depuis, nous allons la retrouver telle que nous l'avons laissée, 2 mois, 2 ans plus tôt. En sachant que nous avons changé. Comme si nous pouvions changer sans que les autres changent de leur côté.
Et puis l'on revoit cette personne, l'on se percute contre les changements qu'elle a subis et force est de constater que les caractères sont désormais incompatibles, que les intérêts sont opposés, que l'on se tape mutuellement sur les nerfs.
Et puis, petit à petit, nous réalisons, chacun de notre côté en réfléchissant à l'état des choses, que nous n'avons plus rien en commun, que l'amitié est vaine. Et les efforts pourront peut-être réunir deux chemins de vie qui s'étaient éloignés mais, la plupart du temps, nous ne voulons même pas essayer, faute d'envie, faute d'égoïsme. Car il va nous falloir changer, et souvent, nous ne voulons pas changer.
Donc il y a rupture. Passée sous silence, floue et indéfinie, mais rupture quand même.
L'amitié autrefois si forte fait place à l'indifférence.
Dommage.
J'ose seulement espérer qu'il n'en sera pas vraiment ainsi en septembre prochain. J'ai changé, c'est certain ; mais ce changement est-il trop important pour m'éloigner de lui, de son rire chaleureux, de ses yeux qui brillaient ?
Le changement est implacable, la crème aux mûres devra peut-être abdiquer devant lui ; mais à quoi bon se poser ces questions aujourd'hui ?
Nous verrons. J'espèrerai.
Pour l'instant, je me complais dans mes souvenirs en écoutant Coeur de Pirate et The National, ceux qui m'ont accompagnée dans cette aventure extraordinaire du printemps dernier.
Bonne journée de soleil et d'études, isabelle !
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